Transition écologique, les entreprises de propreté s’engagent

Acheter des produits écolabellisés ne suffit plus ! Depuis quelques années, les entreprises de propreté s’engagent à accélérer leur transition écologique. Trouver des modes alternatifs de déplacements, réduire les emballages plastiques, raisonner la désinfection… les pratiques et techniques du métier évoluent à grande vitesse ! En 2023, le Conseil d’administration de la FEP s’est engagé à accélérer la transition écologique du secteur. A l’occasion de la semaine européenne du développement durable, retour sur les avancées en matière de transition écologique.

Sensibiliser ne suffit pas, la formation est nécessaire

Les sujets environnementaux sont complexes et la seule sensibilisation ne suffit pas. Le premier axe de travail de la FEP : « Comprendre et Embarquer » se concrétise par le déploiement d’une offre de formation. 

Cette formation permet aux entreprises de comprendre les impacts environnementaux de leurs activités et d’acquérir les connaissances nécessaires pour faire les bons choix. Les participants, dirigeants de PME, TPE et référents environnementaux des plus grandes entreprises, deviennent animateurs du jeu TransitiO : Embarquez pour la transition écologique ! Ce jeu collaboratif développé spécifiquement pour le secteur de la propreté permet aux participants de déployer la démarche dans l’entreprise en sensibilisant les fonctions d’encadrement.

L’importance de la montée en compétence est partagée tant par des PME « Pour réduire son impact environnemental, il est nécessaire d’améliorer son expertise technique et allier efficacité et écologie » témoigne un dirigeant, que par des grands groupes qui enclenchent des démarches de formation massives pour les collaborateurs QSE mais également, de plus en plus, pour les responsables d’exploitation.

Faire progresser les connaissances pour réduire l’impact du secteur

La mobilité représente en moyenne 80% des émissions de gaz à effet de serre des entreprises de propreté dans les bilans de gaz à effet de serre publiés. Au-delà de ce sujet du carbone, les impacts des prestations de propreté ne sont pas clairement documentés, alimentant des partis pris qui ne sont pas toujours rationnels. Le second axe de travail de la FEP : « Réduire les impacts du secteur« est un plan d’actions destinées faire progresser les connaissances des impacts du secteur et outiller les entreprises. Ainsi, les opérateurs du Monde de la Propreté proposent des dispositifs d’accompagnement sur la mobilité ou sur la sensibilisation des agents de propreté aux écogestes du quotidien sur les chantiers de propreté. Elle lance aussi des recherches et élabore des apports méthodologiques ou des outils pour faire avancer les pratiques sectorielles

Mobilité, sobriété… les entreprises s’engagent

Lorsqu’elles s’emparent du sujet, les entreprises progressent jusqu’à faire évoluer complétement leur business model comme cette dirigeante de TPE qui rapporte « Aujourd’hui, parmi mes 17 salariés, 9 sont à vélo. Notre périmètre d’intervention est un secteur restreint, uniquement atteignable en transports en commun ou à vélo. Cette orientation donnée à la mobilité douce a fait complètement évoluer notre positionnement. Nous avons déménagé notre siège social afin d’être en centre-ville et renoncé à certains clients trop excentrés. Un des premiers bénéfices a été de faciliter le recrutement car le permis de conduire n’est plus un prérequis, ce qui ouvre à beaucoup plus de profils« . 

La désinfection raisonnée est aussi une des grandes avancées dans les techniques actuelles. « En fait, la microbiologie, c’est simple. Au niveau des entreprises de propreté, on a tout à gagner à acquérir et diffuser ce savoir, tant envers nos clients que nos collaborateurs. A partir de ce moment-là, nous serons en capacité de convaincre et d’être pris au sérieux sur ce sujet » témoigne un dirigeant de PME, convaincu de l’intérêt d’améliorer l’expertise des entreprises sur l’hygiène et la lutte contre les maladies manuportées.

La sobriété est également au centre des démarches des TPE et des PME : réduire les consommations d’eau et d’énergie, réduction des déchets… tous les gestes comptent ! « Quand chacun fait un petit pas, la société avance d’un grand pas » rapporte une collaboratrice engagée. Les ETI et grandes entreprises formalisent des stratégies bas carbones et se fixent des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre à horizon 2030.

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